lundi 26 septembre 2011

En guise de préambule...

Du 3 au 8 octobre 2011, Ré.S.O.-J se rendra en Tunisie, afin de prendre contact avec la société civile tunisienne et les jeunes de ce pays récemment libéré de la dictature.

En ces temps parfois confus où diverses tendances jouent des coudes pour se positionner en vue des élections du 23 octobre 2011 (on dénombre plus de 100 partis politiques de diverses importances), il nous semblait utile d'aller rencontrer ces gens qui font le quotidien de la Tunisie et dont le départ de Ben Ali est actuellement le seul acquis concret.
De là, tout reste à faire, dans un pays qui doit déjà redire avec force son attachement à la liberté individuelle et à l'expression à peine libérée, face aux extrémistes religieux (voire aux tenants de l'ancien régime) qui tentent de peser sur le cours des événements, d'ores et déjà par la violence et l'intimidation.


On a beaucoup parlé des jeunes lors de cette révolution qui a marqué le début du "Printemps arabe", car ce sont eux qui ont été à l'initiative d'un mouvement plus large qui a entraîné toute la société vers un avenir qu'elle espérait plus ouvert, mais qui s'avère aussi nécessairement porteur de nouveaux doutes et de questions difficiles.


Les femmes (a fortiori jeunes), là comme ailleurs, sont une des clefs de cette nouvelle marche de la Tunisie tout entière vers la démocratie. Nous allons donc notamment tenter d'en rencontrer plusieurs durant ces quelques jours, afin que leur(s) voix soi(en)t clairement entendue(s).
Dès 1956, les femmes ont acquis l'égalité avec les hommes sous Bourguiba, en Tunisie et c'est peu dire qu'elles ne comptent pas revenir sur ce droit fondamental, qu'elles soient voilées ou non.


La Tunisie tient à son statut de nation ouverte et historiquement multiculturelle, tout en revendiquant son identité arabo-musulmane. Son histoire nous concerne donc aujourd'hui, parce qu'elle a toujours fait partie de la nôtre.

Il faut garder à l'esprit que la révolution n'est pas encore réalisée en Tunisie ; elle ne fait que commencer et l'essentiel de ses victoires est encore à venir, dans un pays où le terme de "laïcité" déclenche encore la colère et la méfiance de beaucoup.

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